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news 16.06.2019

Environnement et festival : point de vue d’un festivalier

Dorian


Dans le cadre de notre série “Environnement et festival” (autres articles ici et ici), rencontre avec Dominique. Il nous donne son point de vue de fidèle festivalier depuis le site de La Plage.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Ça fait 21 ans que j’habite à Neuchâtel, je suis sculpteur. Je fais du modelage, des pièces en terre, des pièces assez réalistes aussi. Ma démarche est plus spirituelle qu’artistique, je fais des moines zen, des chamans…

Et depuis quand viens-tu à Festi’neuch ?

Depuis plusieurs années. Je viens parce que ce n’est pas loin de chez moi, donc c’est sympa, et aussi selon les artistes qui passent. Et je découvre des groupes super, par exemple l’année passée, j’ai découvert un groupe qui s’appelle Meute. C’est une fanfare, ils font de la techno. Je ne suis pas du tout techno, à priori, mais ce sont douze musiciens, avec des instruments acoustiques et ils sont fabuleux. Le fait que ça soit des instruments acoustiques, ça m’a fait aimer la techno. Et hier soir, j’étais là pour Patti Smith. Parce que ça me rappelle il y a quarante ans, quand j’avais les cheveux un peu plus longs…

Festi’neuch a mis diverses choses en place pour diminuer l’empreinte écologique du festival. As-tu pu l’observer ?

Ecoute, franchement, par rapport aux autres années, non. Si tu ne m’en parlais pas, je ne me dirais pas : « Tiens, cette année, ils font quelque chose pour l’environnement. » Je ne vois pas tellement de différence par rapport aux autres années. Et par exemple jeudi, quand j’ai pris à manger, j’ai été surpris qu’il y ait encore des fourchettes en plastique. Dans l’organisation, il y a peut-être quelque chose qui se passe, mais ce n’est pas très visible.

Et de ton côté, qu’est-ce que tu pourrais faire durant le festival pour diminuer ton impact ?

Disons, dans ma vie de tous les jours, j’essaye de faire attention. Je ne suis pas non plus juste pour tout, mais à 85% j’essaye de faire attention, en achetant principalement des légumes de saison, des produits du coin… Je privilégie les circuits courts.

Ici, dans l’enceinte du festival, ce qu’ils pourraient déjà faire, c’est une consigne. En avril, j’étais au festival à Cully, et il y a aussi une consigne au niveau des couverts et des assiettes par exemple. Dans tous les stands, sur tout le festival. Après il faut voir, ce qui est mieux, le plastique réutilisable ou le carton, je ne sais pas. Et travailler sur la visibilité. C’est d’autant plus idiot si derrière, ils se battent, que des choses évoluent, mais que les gens sur place ne s’en rendent pas compte !

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Cet échange avec Dominique nous a questionné et nous a poussé à aller prendre des renseignements auprès du coordinateur Développement Durable et responsable de la gestion des déchets de Festi’neuch, Joël Caillet.

Il nous explique que l’idée d’instaurer des assiettes et couverts consignés pour tous les stands est un projet tout à fait pertinent sur lequel ils sont en train de plancher très sérieusement. Ils espèrent mettre cela en place pour la prochaine édition ! Ce serait l’option la plus intéressante au niveau écologique (la vaisselle en carton devant être brûlée, car souillée) et économique (la vaisselle jetable ayant un coup non négligeable, même celle en plastique).

De ce fait, même si certains stands au Cully Jazz ont dans un premier temps eu certaines réticences à changer leur manière de fonctionner, leurs retours sont très positifs ! Joël mentionne par ailleurs que les festivals de Suisse romande associés au réseau vert, dont on parle dans le premier article de la série, sont souvent en contact, échangeant sur les diverses actions mises en place lors de leurs événements. Et pour terminer sur une bonne nouvelle, il nous apprend qu’à « la Fête des Vignerons, ils vont tenter la vaisselle lavable. Si eux arrivent à le faire, je pense qu’on peut le faire partout ! »

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Photo : Dorian


Dorian